Même s'il fut le plus doux du siècle, l'hiver est encore par trop présent.
On se prend à geler sous les rayons, on calcule sa garde robe avec l'envie de crier au printemps comme on appelle au loup, pour rire. Et on est saisi par un coup de froid ou une giboulée. Maudit mois de mars qui sonne en dieu de la guerre, fait tempèter le ciel quand on attend juste un petit nuage. Mais ce dernier fait comme son cousin le nuage de lait, il se diffuse dans tout le récipient de nos vies.
Que cache le printemps à venir ? Comment le soleil va-t-il s'y prendre cette année pour nous dorer le bout du nez ? Quelle sera la teneur des mai juin juillet qui sont là pour que l'on vive dehors. C'est en expert de la pénombre que je parle. Comme dans un décembre de douze mois, ceintré d'une fenêtre opaque et d'un bureau sur mon ordinateur. Je connais plutôt les mois tristes et lents, je navigue entre les pluies et les rouleaux. De l'été je ne sais presque rien tant je le regrette. Comme un admirateur coincé au dernier rang derrière un pilône.
Au sortir des frimas je trouve le ciel peu généreux, même si les stratus sont diffus. Même si les problème majeurs ont été résolus. Même si je suis moi-même résolu, volontaire, allant devant. Seul le mouvement réchauffe les muscles et fait oublier le froid du passé proche. Je perçois presque le moment où les garde robes tourneront comme si elles dansaient, et feront revivre les jambes des belles sortant de leur fourreaux polaires.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.