Chaque jour est unique, certes, mais la répétition est évidente. Depuis l'éveil jusqu'au coucher on retrouve des chemins parcourus la veille, et si l'on s'en écarte c'est d'un pas, pour décrire une tangente, ou bien faire un faux pas. Avant de se réveiller à nouveau, et de marteler de la semelle pour renforcer le pavage des années. Au bout du compte la route se redessine, elle avait toujours été là, sous-jacente. Un chemin, son chemin.
Il existe aussi des accidents de parcours, dont les conséquences peuvent fleurir pendant des années. Ils sont parfois si durs à porter que l'on se place sur la file de droite, ralentie, celle des camions en côte. Le marcheur est alors plus que seul, courbé par l'effort, et rêvant de légèreté. Elle est loin encore, comme visible par delà les crêtes, et pourtant elle semble à portée de la main. On se demande si c'est un mirage, mais non, cela n'en n'est pas un. Chaque jour on s'en rapproche. C'est un droit chemin qui nous attend, qui ne demande que quelques pas encore. Un cheminement que l'on sait vainqueur. Mais une épreuve de plus.
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