Tout le monde se bat, chaque jour.
Chacun porte en soi et dans son existence des plaies et des victoires. Des cauchemars et des rêves. En quoi se sentir différent ? Tout le monde souffre, n'est ce pas ? Alors autant ne rien dire, peur du banal. Mais ce n'est pas aussi simple.
Chaque jour se lève sur mes combats. Ceux que je gagne je les oublie, capté par ceux d'après. Il y aurait matière à fêter pourtant. Depuis plusieurs mois je regagne le terrain de la Vie, j'accumule les lauriers. Mais je ne me repose pas dessus. J'avance. Parfois un rayon de soleil transforme tout autour de moi, quelques minutes, vite mais pas trop, comme le temps d'un café allongé, et je vois mieux le sens de la marche. Une sortie possible du purgatoire, comme par anticipation. Un regain d'énergie pour passer le cap suivant, livrer bataille et l'emporter, demain. Et gagner ma vie, après l'avoir gâchée un jour d'août voilà douze années.
Il arrive aussi qu'un obstacle noircisse le ciel et me renvoie aux heures sombres de l'automne. C'est un phénomène encore fréquent. Dans ce cas, mes combats quotidiens me blessent de souvenirs aigus, et portent le signe de la douleur. C'est là que se battre est le plus impératif, ignorer la peine qui immobilise est le seul recours. Penser le combat, être stratège de sortie de crise, voilà le chemin. Avoir mal est un piège. Il faut avancer encore et toujours, garder en tête les plus belle images, et savoir qu'il y a encore tant à voir. Chaque jour.
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